Le “Hof Anwen” — Niederanven du 12e au 18e siècle.
Le “Hof Anwen”, se composant de Ober- et Niederanven, Hostert, Senningen, Rameldange et Ernster, est cité dans de nombreux documents manuscrits du 12e siècle. On suppose que les rois francs furent les premiers propriétaires du Hof Anwen qu’ils aménagèrent.
Le “Hof Anwen” avait sa propre juridiction. Le vieux tilleul à Hostert, qui, à peu près, millénaire dut être abattu en 1974, a dû voir maintes foires (annuelles) et de nombreuses audiences de justice. Le “Hof Anwen “fut beaucoup apprécié par ses différents propriétaires comme résidence d’été et de chasse.
Dans les voûtes de la Chapelle de Hostert se trouvent aujourd’hui encore les armoiries des anciens propriétaires, à savoir les marquis de Bade. Depuis 1976, cet édifice, le plus ancien de Niederanven, est classé “monument historique”.
Depuis toujours la paroisse de Hostert a profondément respecté la mémoire de l’ermite Schetzel qui vivait jusqu’à sa mort dans une caverne du Grünewald.
C’est au bénédictin Jean Bertels (1544–1607), qui devint plus tard prieur d’Altmünster et d’Echternach, que le Luxembourg doit une documentation iconographique unique sur les localités et sur la vie des habitants du pays de Luxembourg. Deux dessins du prieur Bertels montrent Ober- et Niederanven, Senningen et Schuttrange ainsi que le Höhenhof vers 1570.
De premières indications sur la population au “Hof Anwen” sont données dans un relevé des foyers de l’année 1473. Il y avait alors environ 36 foyers, ce qui correspondait à peu près à 250 habitants. A l’aube du 17e siècle, la peste et la Guerre de Trente Ans décimèrent la population qui, en 1658, ne compta plus que 2 1/2 foyers.
Le plus ancien édifice religieux de Niederanven était la chapelle Lucie. Elle se trouvait près du moulin féodal de Niederanven à la sortie du village vers Munsbach. Lorsqu’en 1851 la nouvelle église paroissiale de Niederanven fut construite la chapelle Ste Lucie ne servait plus guère et se délabra.
Au 18e siècle Niederanven connut un essor qui trouva son apogée au milieu du 19e siècle. En 1722 fut instauré le service des diligences postales desservant Bruxelles — Luxembourg, service qui, en 1730, fut étendu jusqu’à Trèves. A partir de 1727 ce réseau fut pavé. Niederanven redevint ce qu’elle avait été du temps des Romains, à savoir une station de relais. On préleva des péages aux ponts et sur les routes. Le maître des postes, les postillons ainsi que les voyageurs contribuèrent à une activité accrue au village.
A l’auberge “A la pomme d’or” se trouvait le dépôt des mendiants, d’autres auberges s’appelaient “Au cheval blanc” et “An der Lomp”. Sur la route de Trèves, le pharmacien Rademacher offrait ses bains de cure. Aux alentours de 1750 il faisait de la publicité pour “Niederanven — les — eaux” et un large trafic touristique se développa à la suite.
En 1795, pendant la Révolution Française, la commune de Niederanven avec ses différents villages — ceux d’aujourd’hui — fut créée. Le 9 octobre 1804 de nombreux habitants acclamèrent Napoléon Ier visitant Niederanven.